Par ailleurs, en matière d’environnement, si le rapport de Terra Nova souligne que l’élevage herbivore contribue à hauteur de 9% des émissions nationales en France d’après l’inventaire national Citepa2, il est important de préciser que l’élevage herbivore est le seul secteur capable de de stocker du carbone dans les sols de ses prairies qui compensent une partie de ses émissions.
En 20 ans, la part des émissions de gaz à effet de serre de l’élevage herbivore a déjà été réduite de 11% et la consommation d’énergie de 22%. A ce propos, la filière viande s’est également engagée dans le programme LIFE BEEF CARBON qui vise à réduire l’empreinte carbone de la viande de 15% d’ici à 2025.
De même, si l’étude cite le chiffre de « 15 000 litres d’eau étant nécessaire pour produire 1kg de viande bovine », il est source d’interprétations faussées.
Cette quantité d’eau virtuelle, issue de la méthode du Waterfootprint, inclut en effet l’eau de pluie réceptionnée par les prairies utilisées pour nourrir le troupeau qui représente 94% des 15 000 litres évoqués. Ainsi, selon la méthode « empreinte eau consommative » définie par la norme ISO14046, la quantité d’eau réellement consommée pour produire 1 kg de viande bovine en France se situe aux alentours de 50 litres d’équivalent eau.
Enfin, il est important de rappeler que les animaux d’élevage ne consomment pas que des aliments consommables par l’Homme. En effet, ils mangent aussi des coproduits tels que issus de filières végétales, les résidus de culture et les fourrages (herbe notamment) parfois issus de surfaces peu ou non labourables et pouvant présenter un intérêt environnemental (prairies).
Le rapport GIS Elevage demain sur l’efficience alimentaire des élevages montre notamment le bouquet de services environnementaux rendus par les élevages herbivores par la valorisation des prairies et la non concurrence avec l’alimentation humaine mais plutôt sa complémentarité avec les cultures et son intérêt pour utiliser des surfaces non labourables.
Par ailleurs, la filière élevage et viande, ouverte au dialogue, a engagé depuis 2013 un programme de concertation avec des ONG de protection de l’environnement (France Nature Environnement, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Green Cross et WWF France). Une publication collective en est issue faisant état des leviers techniques permettant à la fois de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, tout en préservant les atouts et impacts positifs de l’élevage français (par exemple le lien au sol, l’herbe, la biodiversité, la qualité de l’eau…).
Afin d’intégrer toujours mieux les attentes de la société en matière d’élevage et de production de viande, les professionnels de l’ensemble de la filière se sont également fédérés en février 2017 autour d’une véritable démarche de responsabilité sociétale sur le long terme : « le Pacte pour un Engagement Sociétal ».
Si la préservation de l’environnement, la protection animale et la qualité des produits sont aujourd’hui des attentes émergentes dans la société française, les actions engagées par la filière pour renforcer l’information au consommateur, développer les bonnes pratiques d’élevage et d’abattage, encourager la recherche et le développement et se concerter avec les différentes parties prenantes, prouvent sa volonté de renforcer le dialogue avec les consommateurs et d’aller toujours plus loin dans sa démarche de progrès.
A propos d’INTERBEV
INTERBEV est l'Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée en 1979 à l'initiative des organisations représentatives de la filière bétail et viandes. Elle reflète la volonté des professionnels des secteurs bovin, ovin, équin et caprin de proposer aux consommateurs des produits sains, de qualité et identifiés tout au long de la filière.
Elle fédère et valorise les intérêts communs de l'élevage, des activités artisanales, industrielles et commerciales de ce secteur qui constitue l’une des premières activités économiques de notre territoire. En savoir plus :
www.la-viande.fr / www.interbev.fr